La vie sociale est bonne pour la santéSaviez-vous que le fait d’avoir une vie sociale est directement lié à une bonne santé? On se doute bien que ça puisse être bon pour le moral d’avoir des amis, mais il semble effectivement que cela nous aide aussi à être en meilleure forme physiquement.

C’est ce que montre une étude publiée récemment dans Annals of Behavioral Medicine par des chercheurs de l’Université Concordia, à Montréal. Jean-Philippe Gouin, professeur de psychologie, a suivi avec ses collègues un groupe d’étudiants étrangers qui vivaient une situation de changements quant à leur intégration sociale à la suite de leur déménagement à Montréal. Les observations des chercheurs montrent que les personnes qui ont pu construire un réseau de soutien solide sont en meilleure santé.

Durant cinq mois, les étudiants ont répondu à des questionnaires conçus pour évaluer leur capacité à s’intégrer socialement et pour mesurer le degré de solitude qu’ils éprouvaient. Les chercheurs ont aussi mesuré le pouls des participants dans le but de déceler d’éventuels changements dans ce qu’on appelle la variabilité cardiaque de haute fréquence.

La vie sociale et les battements du cœur

On s’intéresse au rythme cardiaque car il constitue un bon indicateur du fonctionnement du système nerveux parasympathique. « D’autres recherches ont montré que les personnes accusant une plus faible variabilité de la fréquence cardiaque présentent un risque accru de détérioration de leur état de santé, notamment un plus grand danger de maladies du cœur, précise le professeur Gouin. En d’autres mots, une diminution de la variabilité de la fréquence cardiaque est de mauvais augure », résume-t-il.

L’étude a montré que les participants qui s’étaient fait des amis et s’étaient intégrés à des réseaux sociaux présentaient une variabilité de la fréquence cardiaque plus élevée, tandis que ceux qui étaient restés isolés socialement montraient avec le temps une régression sur ce plan. « Cette étude prouve qu’un isolement social prolongé peut avoir un effet néfaste sur la santé physique en entravant le fonctionnement du système nerveux parasympathique », ajoute le chercheur.

Cette étude et ses résultats sont valables pour les gens de tous âges. Voilà donc une information utile autant pour les aînés que pour les aidants naturels, car les effets positifs relatés ici sont vrais à tous les âges. Alors, avis aux proches aidants : donnez-vous un peu de répit pour garder le contact avec votre propre réseau social. Pour ce faire, Retraite à domicile peut vous aider!

Référence

Jean-Philippe Gouin, Ph. D., Biru Zhou, M. A., Stephanie Fitzpatrick, Ph. D. « Social Integration Prospectively Predicts Changes in Heart Rate Variability Among Individuals Undergoing Migration Stress », Annals of Behavioral Medicine, septembre 2014, DOI : 10.1007/s12160-014-9650-7.