Il n’est pas facile d’entreprendre des conversations au sujet des volontés de fin de vie d’un proche. On préférerait profiter du bon temps sans avoir à aborder un tel sujet.
Plusieurs études ont montré que les aînés qui participent à de telles conversations avec leur famille et avec des professionnels de la santé au sujet de leurs volontés de fin de vie ont beaucoup plus de chances d’être satisfaits des soins qu’ils recevront à l’approche du terme de leur vie. La planification préalable des soins de fin de vie, lorsqu’elle est faite en accord avec les vœux de l’aîné, a aussi tendance à diminuer les chances de dépression chez leurs proches et chez leurs aidants naturels. Lorsqu’arrive un moment où l’aîné ne peut plus prendre lui-même de décisions sur les soins à recevoir, les membres de leur famille et les aidants peuvent consacrer beaucoup de temps et d’énergie à s’inquiéter d’avoir fait ou non les bons choix pour eux. Il est bon pour tout le monde de savoir que les décisions ont été prises à l’avance par la personne concernée, en accord avec ses désirs. De cette manière, la planification préalable des soins peut aider les aînés et leurs proches à traverser l’expérience de la fin de la vie de la manière la plus positive possible.
Les conversations sur les soins de fin de vie
Il peut être décourageant d’entamer une conversation qui sera probablement difficile et émotive pour toutes les personnes impliquées. Mais lorsqu’on le fait étape par étape, jusqu’à ce que tout soit bien planifié, s’avère vraiment utile à long terme. Bien des gens choisissent d’aller chercher de l’aide ou des conseils auprès de leurs amis proches ou de professionnels de la santé pour apprendre la meilleure façon de s’y prendre.
Il existe aussi des ressources en ligne, comme la campagne « La planification préalable des soins au Canada » : www.planificationprealable.ca. Cette campagne est « pilotée par le Groupe de travail national sur la planification préalable des soins qui compte parmi ses membres des représentants d’un éventail de disciplines, notamment les soins de santé, le droit, l’éthique, et des organismes nationaux sans but lucratif ». Cette ressource offre de l’information, des stratégies et des conseils sur la manière d’aborder les conversations concernant la planification préalable des soins de fin de vie.
Voici quelques idées générales dont on doit tenir compte à mesure qu’on élabore un plan pour aborder et régler les diverses questions importantes de ce processus.
- Faites un plan. Lorsqu’on ne sait pas par où commencer, il est intimidant de plonger dans une série de conversations qui seront très chargées émotionnellement en plus de concerner plusieurs éléments différents. Il peut être utile de commencer par faire des listes des choses qui doivent être abordées et de planifier le tout étape par étape. Déterminez aussi dès le départ qui seront les personnes qui devraient être impliquées dans ces discussions.
- Parlez à un professionnel de la santé. Les médecins et autres professionnels de la santé peuvent offrir une perspective utile sur les soins d’urgence, les options de traitement et d’autres aspects importants des soins de fin de vie.
- Préparez les documents avant de commencer. Il existe une foule de documents pertinents pour la planification préalable des soins et pour les diverses dispositions qui peuvent être prises dans ce domaine. Les aînés et leurs proches doivent se renseigner sur des documents qui peuvent s’avérer nécessaires, comme le testament biologique, l’ordonnance de non-réanimation, les formules de procuration, etc.
- Mettez tout par écrit. Assurez-vous que toutes les décisions faites soient consignées par écrit. Ainsi, plus tard, personne ne pourra douter des décisions qui devront être prises dans les moments difficiles.
En ce qui concerne les vœux de fin de vie, on ne peut pas savoir ce que souhaite un aîné sans le lui demander directement. Une conversation sur le sujet représente pour eux l’occasion d’apprendre quelles sont leurs options et de discuter de leurs préférences au sujet de la façon dont ils aimeraient que les choses se passent. Ces conversations peuvent être difficiles sur le plan émotif, mais c’est le meilleur moyen de s’assurer que les souhaits de l’aîné seront respectés à la lettre à la fin de leur vie. De plus, le fait de planifier tout cela à l’avance peut balayer beaucoup d’inquiétudes, ce qui permet aux aînés et à leurs proches de profiter du temps qu’ils peuvent passer ensemble.